Soin de conservation du corps : peut-il être imposé ?

Publié le : 31 mai 20214 mins de lecture

Après le décès d’une personne, sa famille ou un prestataire (aide-soignante, infirmière) procède à la toilette mortuaire. Elle consiste à laver le corps. L’objectif de cette pratique est des conserver la dignité du défunt. Il y a également l’embaumement qui complète cette toilette mortuaire. C’est le soin apporté pour conserver le corps de la putréfaction rapide. Il se fait par injection de produits chimiques dans le corps du défunt. Est-ce que le soin de conservation du corps peut être imposé ? Découvrez tout ce qu’il faut savoir à ce sujet.

Le soin de conservation du corps est toujours fortement recommandé

Tout d’abord, il faut savoir que l’embaumement doit être réalisé par un professionnel diplômé appelé thanatopracteur. C’est ce dernier qui possède les matériels adéquats et le savoir-faire nécessaire. Le soin de conservation du corps consiste à inoculer des liquides physiologiques, et injecter dans les artères une solution à base de formol.

En général, le soin de conservation du corps n’est pas imposé, mais fortement recommandé. C’est le cas par exemple lorsque la famille du défunt souhaite conserver le corps à domicile jusqu’au jour des obsèques. La dégradation du corps va donc débuter si on ne procède pas à l’embaumement, puisque celui-ci ne se trouve pas dans une chambre froide. Afin de ralentir la putréfaction, il est fortement conseillé d’effectuer des soins de conservation. La personne décédée sera alors plus présentable lors du dernier jour de recueillement avant l’enterrement.

Dans certains cas, le soin de conservation du corps est imposé

À la suite d’un rapatriement de la personne décédée à l’étranger, le soin de conservation du corps peut être imposé soit par l’Etat, les institutions publiques, ou la compagnie aérienne concernée.

La raison est que le processus de dégradation du corps se déclenche rapidement, et il faut que le corps soit conservé avant le départ de rapatriement. L’objectif est également de limiter les infections transmissibles dues à la dégradation du corps. Les actes de thanatopraxie sont interdits chez les personnes de religion islamique, juive, et hindoue (que ce soit pour le défunt ou sa famille).

Comment réaliser le soin de conservation du corps ?

Pour réaliser la thanatopraxie, il faut faire appel à un thanatopracteur. Lors d’un décès, la famille doit d’abord déclarer le décès et demander l’autorisation de soins auprès de la mairie ou de la commune.

Après avoir obtenu un certificat de décès ainsi qu’un papier qui s’intitule « le pourvoir aux funérailles », la famille peut ensuite se rendre aux pompes funèbres. C’est ce dernier qui contacte un spécialiste diplômé en soin de conservation du corps. L’expert réalise alors le soin 1 h à 48 heures après le décès. Les soins de conservation peuvent être réalisés à domicile, ou dans une morgue, et les prix varient en fonction des régions.

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